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NON ! ON NE SE LA COULE PAS DOUCE EN AFRIQUE !

On y résout des problèmes complexes

Il y' a quelques mois en parcourant Linkedin, un changement de statut a attiré mon attention. Un français expatrié qui après 10 ans d'expérience comme Directeur dans une Assurance en Afrique était maintenant chargé de clientèle dans une grande compagnie d'assurance en France...

Pourquoi la compagnie acceptait de le recruter à un poste si inférieur ? Pourquoi n'a-t-elle pas pris en compte son expérience au Cameroun ? Autant de questions qui parcouraient mon esprit.

Apres avoir échangé avec plusieurs recruteurs français, il en ressort que les entreprises Françaises considèrent que les expériences en afrique ne sont pas aussi valorisantes que celles acquises en France. Limite on se la coulerait douce au soleil en Afrique...🤣

Je peux le comprendre pour une petite PME lambda. Mais quand il s'agit de grands groupes internationaux qui appliquent les mêmes procédures internes, utilisent les mêmes outils de reporting, la même culture, ainsi que des logiciels semblables, c'est étrange non ?

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Alors que les difficultés sur le terrain sont plus importantes en Afrique, où on y résout des problèmes complexes dans un environnement difficile, avec des données économiques parfois obsolètes, où le climat des affaires est incertain. Ou la prédictivité du marché est difficilement réalisable.

Sans parler du niveau de bancarisation des consommateurs, ni de la gourvernance. Où les cycles de ventes sont beaucoup plus irréguliers qu'en France. Mais il faut atteindre les objectifs de la maison mère à Paris coute que coute. Une expérience professionnelle en Afrique est plus enrichissante et aurait plus de mérite que celles en France non ?

En tant qu'employeur je me dirais : voila un candidat qui a obtenu des résultats dans un environnement difficile, qui a su s'adapter et faire preuve d'innovation dans un marché risqué.

Malheureusement encore les entreprises francophones veulent recruter des clones, des candidats qui leur ressemblent avec des parcours rectilignes et les mêmes diplômes. Sans reconnaitre les compétences des candidats.